Pêche durable aux crustacés

Pêche durable au merlu

Pêche durable à la langouste

Ligneurs d'Audierne

Oléron et la pêche sélective

Pêche responsable hauturière

 

Le respect du rendement maximal durable (RMD) et l’utilisation d’engins plus sélectifs créent des emplois

Si 43 stocks d’espèces dans les eaux européennes atteignaient le RMD, ce recouvrement engendrerait 100 000 nouveaux emplois. Un constat positif mentionné par Rupert Crilly, économiste environnemental, d’après un rapport récemment publié.

Rupert Crilly a également mis en avant que cette création d’emplois dépendait directement du choix de l’engin de pêche. Une étude comparative entre chalutiers et filets maillants dans la Mer du Nord a démontré que les filets maillants obtenaient un plus grand avantage auprès de la société au regard de l’emploi, des émissions de CO2, des coûts des subventions et d’autres facteurs, en revanche cet avantage n’est pas visible et n’est pas un critère de choix des pratiques de pêche. « L’attribution des ressources devrait se faire auprès de ceux qui pratiquent une pêche durable » a-t-il insisté puis a conclu : « La société a le choix : voulons-nous créer plus d’emplois et des engins de pêche moins destructeurs d’environnement ou bien voulons-nous des engins hyper performants pour moins d’emplois créés dans le secteur de la pêche ? »

Les « petits métiers » de la pêche doivent être soutenus

Anne-Marie Vergez, pêcheur de merlu de ligne à St-Jean de Luz, a présenté sa technique de pêche, la Pêche à la palangre, une pêche responsable, durable et contribuant à l’économie locale.

Avec un équipage de trois personnes, la pêche se fait sur la journée. Cette pratique de pêche a pour résultats le zéro rejet et la très grande qualité des prises.

De par la concurrence des prix pratiquée par les industries des chalutiers, Anne-Marie Vergez témoigne de la pression exercée sur les « petits métiers ». C’est pourquoi les « petits métiers » souhaitent se rapprocher pour vendre sous label. La qualité de leurs poissons, en l’occurrence pour Anne-Marie du merlu, doit être reconnu sur le marché et marquer la différence avec la grande industrie, elle dit. « Je préfère pêcher moins pour vendre mieux » déclare Anne-Marie Vergez.

Elle conclut par cette impression que la politique aide le plus souvent les grandes industries de la pêche car ce sont eux qui obtiennent les plus grandes parts de quotas en dépit des désastres causés à l’environnement.

Les bénéfices d’une gestion transnationale de l’espace marin

Avant d’attribuer les droits de pêche, les autorités ont besoin de connaître précisément les données sur leur mer et toutes les activités qui s’y déroulent. David Goldsborough, chercheur scientifique de la mer, nous a fait part d’un retour d’expérience d’un projet pilote de planification transfrontalière de l’espace marin dans le Dogger Bank, il s’agit d’un grand banc de sable situé en mer du Nord, partagé par 4 Etats Membres.

« Ces eaux étaient comme inexplorées. Personne ne savait vraiment comment une co-gestion de l’espace marin fonctionnait. » rappelle David Goldsborough. Ce projet pilote, après deux ans d’existence, a montré que la co-gestion régionale et transnationale à plusieurs et différentes parties prenantes est réaliste et crédible, à condition de disposer de toutes les données ainsi que de ressources financières adéquates.

Comment faire appliquer les règles des plans de gestion ?

Une fois que l’inventaire des ressources et le plan de gestion sont avancés, l’astuce consiste bel et bien à le faire fonctionner. La chercheuse scientifique de la mer Sarah Kraak nous a présenté le concept des mesures d’incitations en temps réel (en Anglais Real Time Incentives RTI) comme outils d’application des plans de gestion. Avec les RTIs, les pêcheurs auront un montant de crédits alloués qu’ils dépenseront selon les zones de pêche en fonction du risque de prises non désirées.

Les RTIs permettent aux pêcheurs de pêcher n’importe quand et n’importe où, les coûts en zones de pêche où le risque est grand de pêcher d’autres espèces que le poisson ciblé seront internalisés par l’entreprise et donc payés par les pêcheurs non par la collectivité.

Retour d’expérience de co-gestion locale

Axel Wenblad, qui fût responsable de pêcheries suédoises, a présenté plusieurs bilans de projets suédois de co-gestion locale. En général, la co-gestion fonctionne mieux dans les petites collectivités où le contrôle social peut agir plus largement. Si l’on veut la réussite d’une go-gestion, l’approche bottom-up est la meilleure à appliquer, on part de l’action de terrain, de l’initiative locale pour la répercuter dans les échelons supérieurs.

Retrouver les présentations Power point:
David Goldsborough (Version PDF)
Rupert Crilly (Version PDF)
Sarah Kraak (Version PDF)
Axel Wenblad

Visionner la conférence: www.greenmediabox.eu/archive/2012/04/12/fish/

Source

 

 

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